Commerce électronique et échecs: quelles leçons en tirer?
L’échec.
C’est un terme que tout le monde craint, mais dont on est certain d’en tirer des leçons.
Et soyons honnêtes, OUI on tire des leçons de nos propres échecs. Toutefois, si l’on peut apprendre des erreurs des autres, le choix est vite fait.
En faisant des recherches, on a trouvé un site très intéressant qui se nomme Failory. On y voit la contraction de Fail et factory, autrement dit «l’usine à échecs». Une niche intéressante dans laquelle on retrouve l’article «31 échecs d’ecommerce et startup».
Parmi cette liste, nous aimerions vous en partager quelques-uns dont les dirigeants ont tiré de solides leçons. Ça commence maintenant!
Le premier c’est FAB, une entreprise nord-américaine qui avait quand même +500 employés et qui était estimée à +1 milliard en mars 2015.
En seulement 6 mois, ils obtiennent 1 million de membres. En 2012, ils sont à 10 millions de membres. Important de mentionner qu’on doit être abonné pour voir les produits du site.
Si on avait à l’expliquer, c’est à la fois un réseau social et un commerce en ligne, un peu comme Pinterest qui avait poussé des fonctionnalités bien en avance sur son temps. Notamment, celles de partager ses achats et d’offrir un mur ouvert à tous pour montrer ses inspirations. Il y avait une tendance très forte au Social Commerce déjà en 2011, ce qui est assez avant-gardiste.
Donc, on a une entreprise performante qui collabore d’ailleurs avec de gros réseaux, dont Facebook comme partenaire, et pourtant… plusieurs enjeux se sont produits.
Quel est le problème? Son succès. Forcément, quand ça marche bien, vous attirez la curiosité des autres qui ne tardent pas à faire la même chose. Des acteurs très connus nord-américains se mettent à lancer des répliques de Fab.
La course est lancée et le CEO de Fab, Jason Goldberg, prend de mauvaises décisions. Avant même que le marché américain soit stable, il se met à investir massivement en Europe et achète quelques entreprises en démarrage. Suite à cela, un joli trou de 100 millions dans leur capital apparaît. Ce qui a amené ensuite à quelques problèmes de fonds.
Puis, un autre problème fait surface : le délai de livraison. Autour de 16,5 jours en moyenne et la direction décide d’acquérir leur propre entrepôt dans le New Jersey. Ça semble fonctionner, puisque les livraisons passent en moyenne à 5.5 jours et les ventes augmentent.
Malheureusement, c’est ici que survient le drame. Galvanisée par cette optimisation, la direction se met à élargir drastiquement son catalogue de produits.
Forcément, plus vous avez de produits, plus vous avez de chance de les trouver sur d’autres site. L’article mentionne « le nouveau catalogue produit s'était complètement écarté et les clients ne trouvaient plus la raison d’y retourner, préférant Amazon, beaucoup plus rapide et avec un meilleur service client. En d’autres termes, Fab avait un avantage concurrentiel (et attirait l’attention) sur sa gamme initiale, mais plus après.
La firme, valorisée à 1 milliard, se fera racheter pour finalement 15 millions.
WANTFUL est un autre commerçant en ligne qui sévissait aux États-Unis dans les années 2010.
Le concept était le suivant, un site pour vous aider dans la recherche et l’achat de vos cadeaux, qui pouvait même vous faire des recommandations selon les informations que vous pouviez lui donner.
Celui-ci a tellement bien fonctionné qu’ils ont même fini par proposer aux gens d’acheter pour eux-mêmes. Signe que la plateforme fonctionnait dans les recommandations de ses produits.
Cette décision allait signer malheureusement leur arrêt de mort.
Il aurait été préférable que tout le monde comprenne que la plateforme avait de grandes qualités concernant les suggestions et l’adaptation à la demande quand il s’agissait de faire des cadeaux. Ainsi, dès le moment qu’ils seraient devenus un vrai commerce en ligne, ils auraient évité de se retrouver en concurrence avec de gros joueurs bien établis comme Wish par exemple.
Forcément, la croissance a ralenti, les investisseurs ont eu peur et WANTFUL s’est retrouvé seul trop tôt face à ses nouveaux concurrents. C’est ainsi que la société a fermé 2 ans seulement après son ouverture.
Ici, c’est quand même intéressant, puisque les deux commerçants dont on vient de parler ont complètement perdu leur raison d’être.
Autrement dit, les gens venaient sur leur site pour une raison très spécifique et l’entreprise a tenté de devenir un généraliste.
Une bonne leçon pour n’importe quelle entreprise!
On passe sur un commerce électronique du Mexique, mais créé par un français Nicolas Tranchant: VIVALATINA.
Malgré son emploi très confortable d’ingénieur en aéronautique, il quitte tout pour suivre sa femme au Mexique.
Il se retrouve sans emploi et démarre un commerce en ligne (en France) qui propose d’acheter des bijoux mexicains.
L’atout principal de ses produits concernait son prix assez bas et Nicolas avait pour ambition de laisser petit à petit l’entreprise virer toute seule.
Après plusieurs essais avec des CMS différents, il passe finalement sur Shopify. Ce qui lui donne la possibilité d’investir une bonne partie de son temps à promouvoir sa boutique.
Sa stratégie était simple: le SEO. Le SEO est un canal d’acquisition puissant, mais qui prend un temps parfois monstrueux avant de montrer des résultats, encore plus quand on n’est pas expert. Pourtant, Nicolas nous explique qu’il se renseignait énormément par des vidéos et des livres.
Cependant, 1 an plus tard, ses efforts sont réduits à néant quand il prend un Panda Penalty. C’est une pénalité de SEO lorsque votre contenu est très pauvre, comme par exemple, une duplication d’un autre site.
C’est trop pour lui, il décide alors d' acheter une vraie formation. Par contre, le mal est déjà fait et il a pris un retard colossal dans son développement. C’est le premier facteur de l’échec dans son cas.
Le deuxième, de son propre aveu, c’est le manque de connaissances concernant son propre marché en France. Après coup, il comprend que les bijoux qu’il propose ne sont pas autant en demande que prévu.
Cette fois, l’entreprise n’a pas fermé, mais Nicolas s’est donné le temps pour tout revoir en gardant son nom de domaine (donc son site). Sauf que:
- Il a énormément investi dans son design web
- Il a changé de vendeur de bijoux à créateur de bijoux, par l’achat notamment d’une imprimante 3D
- Il a changé sa cible pour vendre plus cher
- Il a revu totalement sa stratégie marketing
Et comprenez que sa société n’a plus rien à voir avec ce qu’il proposait au départ. Mais cette fois, le succès est au rendez-vous.
Du coup, voici les leçons qu’il tire de son échec précédent: le manque de connaissances et la solitude peuvent avoir raison de votre succès
On prend bien note!